Que signifie «la volonté de Dieu» dans la Bible?
Dans la Bible, «la volonté de Dieu» fait principalement référence au dessein et au plan souverains de Dieu pour la création, l’humanité et la vie individuelle. Il englobe ses désirs, ses intentions et ses commandements pour son peuple. Nous voyons ce concept se déployer de la Genèse à l'Apocalypse, révélant un Dieu qui est activement impliqué dans les affaires humaines et qui a un dessein spécifique pour Sa création.
Dans l’Ancien Testament, nous rencontrons le mot hébreu « ratson », souvent traduit par « volonté » ou « plaisir », qui traduit la faveur et le dessein de Dieu. Les Psaumes parlent souvent de faire la volonté de Dieu comme un chemin vers la justice et la bénédiction. Par exemple, le Psaume 40:8 déclare: «Je prends plaisir à faire ta volonté, ô mon Dieu; Votre loi est dans mon cœur.»
Le Nouveau Testament développe ce concept en utilisant le mot grec «thelema» pour exprimer la volonté de Dieu. Jésus lui-même illustre la soumission parfaite à la volonté du Père, de la manière la plus poignante dans sa prière à Gethsémani: «Ce n'est pas ma volonté qui sera faite» (Luc 22:42).
Je voudrais observer que la compréhension de la volonté de Dieu fournit un sens de but et de direction pour les croyants. Il offre un cadre de prise de décision et une source de confort en période d'incertitude. Le concept d’aligner sa vie sur la volonté de Dieu peut être un puissant facteur de croissance personnelle et de comportement éthique.
Historiquement, nous voyons que l’interprétation de la volonté de Dieu a façonné non seulement des vies individuelles, mais aussi des sociétés entières. De l'Exode des Israélites à la propagation du début, la croyance en un dessein divin a été une force motrice dans l'histoire humaine.
Dans notre contexte moderne, le concept de la volonté de Dieu nous met au défi de regarder au-delà de nos désirs immédiats et de considérer notre place dans un récit divin plus large. Il nous invite à discerner entre nos propres inclinations et la direction de Dieu, un processus qui exige à la fois une sensibilité spirituelle et une sagesse pratique.
Souvenons-nous que la volonté de Dieu n’est pas simplement un ensemble de règles à suivre, une invitation à participer à son œuvre permanente de création et de rédemption. C'est un appel à aimer comme il aime, à rechercher la justice comme il le fait, et à apporter son royaume sur la terre.
Comment les chrétiens peuvent-ils discerner la volonté de Dieu pour leur vie?
La question du discernement de la volonté de Dieu pour nos vies a occupé les cœurs et les esprits des croyants à travers les âges. C'est un voyage de foi, exigeant à la fois la perspicacité spirituelle et la sagesse pratique.
Nous devons reconnaître que le discernement n’est pas un événement ponctuel, un processus continu d’écoute de la voix de Dieu et d’alignement de nos vies sur ses desseins. Elle exige une relation profonde et personnelle avec Dieu, nourrie par la prière, la méditation sur l'Écriture et la participation à la vie de l'Église.
La Bible elle-même nous fournit des principes clés pour le discernement. Dans Romains 12:2, saint Paul nous exhorte à «être transformés par le renouvellement de votre esprit. Ensuite, vous pourrez tester et approuver ce qu’est la volonté de Dieu — sa volonté bonne, agréable et parfaite.» Cette transformation implique une réorientation continue de nos pensées et de nos désirs vers les voies de Dieu.
Je voudrais souligner l'importance de la conscience de soi dans ce processus. Comprendre nos propres motivations, peurs et préjugés est crucial pour faire la distinction entre la volonté de Dieu et nos propres désirs. Un auto-examen et une réflexion réguliers, peut-être guidés par une direction spirituelle, peuvent être des outils inestimables à cet égard.
Historiquement, l'Église a développé diverses pratiques pour aider au discernement. La méthode ignatienne de discernement, par exemple, encourage les croyants à prêter attention aux mouvements de consolation et de désolation dans leur esprit lorsqu'ils envisagent différentes options.
Dans notre contexte moderne, le discernement implique souvent de naviguer dans des dilemmes éthiques complexes et des choix de vie. Ici, nous devons compter non seulement sur la révélation personnelle, mais aussi sur la sagesse de la communauté chrétienne, les enseignements et la direction de ceux qui sont plus mûrs dans la foi.
Les étapes pratiques du discernement pourraient inclure:
- S’immerger dans l’Écriture pour comprendre la volonté générale de Dieu telle qu’elle est révélée dans Sa Parole
- Chercher de sages conseils auprès de croyants matures et de chefs spirituels
- Prêter attention aux circonstances et aux opportunités que Dieu place devant nous
- Écouter les inspirations intérieures du Saint-Esprit
- Utiliser notre raison et nos capacités données par Dieu pour évaluer les options
Souvenons-nous que la volonté de Dieu n’est pas un mystère à résoudre, une relation à vivre. Souvent, cela se déroule progressivement au fur et à mesure que nous marchons dans la foi, en prenant des décisions basées sur la lumière que nous avons à chaque instant.
Nous devons aborder le discernement avec humilité, en reconnaissant que nous ne pouvons pas toujours interpréter parfaitement la volonté de Dieu. Pourtant, nous pouvons faire confiance à sa grâce pour nous guider et à son pouvoir de travailler même à travers nos choix imparfaits.
La volonté de Dieu est-elle toujours claire ou peut-elle parfois être mystérieuse?
Dans les Écritures, nous trouvons des cas où la volonté de Dieu est indubitablement claire. Les Dix Commandements, par exemple, fournissent une orientation morale explicite. Les enseignements de Jésus dans les Évangiles offrent souvent des instructions directes pour une vie juste. Pourtant, nous rencontrons également des récits où les desseins de Dieu se déploient d’une manière qui n’est pas immédiatement apparente à la compréhension humaine. L’histoire de Joseph dans la Genèse illustre comment la volonté de Dieu peut œuvrer dans des circonstances apparemment défavorables en faveur d’un bien plus grand qui n’est révélé qu’à temps.
J’observe que cette interaction de clarté et de mystère dans le discernement de la volonté de Dieu reflète la complexité de la cognition humaine et de la prise de décision. Nous recherchons naturellement la certitude, mais la croissance passe souvent par la navigation dans l'ambiguïté. La tension entre les aspects connus et inconnus de la volonté de Dieu peut être un catalyseur du développement spirituel et psychologique.
Historiquement, nous voyons que l'Église est aux prises avec cette dualité. Le développement de la théologie morale et de la casuistique démontre des tentatives de clarifier la volonté de Dieu dans des situations spécifiques. Pourtant, les mystiques et les contemplatifs nous ont toujours rappelé les aspects ineffables de la guidance divine, mettant en garde contre une simplification excessive.
Dans notre contexte moderne, la question de la volonté de Dieu, claire ou mystérieuse, prend de nouvelles dimensions. Dans un monde de surcharge d’informations et de systèmes de valeurs concurrents, il peut être difficile de discerner la voix de Dieu. Pourtant, ce défi même nous invite à une confiance plus profonde dans la foi et le discernement spirituel.
La volonté de Dieu peut être mystérieuse de différentes manières:
- Dans son calendrier – les desseins de Dieu se déploient souvent sur des périodes dépassant de loin notre perspective limitée
- Dans ses méthodes, Dieu peut travailler par des moyens inattendus ou par des personnes
- Dans sa plénitude – nous pouvons saisir des aspects de la volonté de Dieu Bien que le tableau complet reste caché
Souvenons-nous que la nature mystérieuse de la volonté de Dieu n’est pas un défaut de notre relation avec un Dieu infini. Elle nous appelle à la confiance, à la persévérance dans la foi et à rester ouverts à la révélation continue.
Ce mystère ne doit pas nous paralyser, mais nous inspirer à chercher Dieu plus sérieusement. Comme saint Augustin l’a magnifiquement exprimé, «Aimez Dieu et faites ce que vous voulez». Lorsque nos cœurs sont alignés sur l’amour de Dieu, nous pouvons faire confiance à Ses conseils même lorsque le chemin n’est pas tout à fait clair.
En affrontant les aspects mystérieux de la volonté de Dieu, puissions-nous cultiver la patience, l’humilité et une confiance profonde dans la sagesse et l’amour de Dieu. Car en embrassant à la fois les aspects clairs et mystérieux de la direction divine, nous entrons plus pleinement dans l'aventure de la foi à laquelle nous sommes appelés.
Quelle est la différence entre la volonté souveraine de Dieu et sa volonté morale?
La volonté souveraine de Dieu, également connue sous le nom de volonté décrétive ou secrète, fait référence à son contrôle suprême sur tous les événements de l’univers. Il englobe tout ce qui se passe, des grands mouvements de l'histoire aux moindres détails de nos vies. Comme le dit le prophète Isaïe: «Je suis Dieu, et il n'y en a pas d'autre; Je suis Dieu, et il n'y en a pas comme moi. Je fais connaître la fin depuis le commencement, depuis les temps anciens, ce qui est encore à venir. Je dis: «Mon dessein subsistera, et je ferai tout ce qui me plaira» (Ésaïe 46:9-10).
D’autre part, la volonté morale de Dieu, souvent appelée sa volonté préceptive ou révélée, fait référence à ses commandements et à ses désirs quant au comportement de ses créatures. Ceci est exprimé dans Sa loi morale, comme on le trouve dans les Dix Commandements, les enseignements de Jésus, et tout au long de l'Écriture. Il représente la parfaite norme de justice de Dieu et son désir de conduite humaine.
J'observe que cette distinction a des implications majeures pour la compréhension et le comportement humains. La volonté souveraine de Dieu procure un sentiment de sécurité et de but ultimes, sachant que rien ne se produit en dehors du contrôle de Dieu. Mais c’est sa volonté morale qui sert de cadre à nos décisions et à nos actions éthiques.
Historiquement, cette distinction a fait l'objet d'un débat théologique, en particulier dans les discussions sur la prédestination et le libre arbitre. Les réformateurs, tels que Calvin et Luther, ont souligné la souveraineté de Dieu, tandis que d’autres ont souligné la responsabilité humaine dans la réponse aux commandements moraux de Dieu.
Dans notre contexte moderne, comprendre cette distinction peut nous aider à surmonter la tension entre la confiance dans le plan global de Dieu et la responsabilité de nos choix. Elle nous rappelle que, bien que nous ne comprenions pas toujours les desseins souverains de Dieu, nous sommes toujours appelés à obéir à sa volonté morale.
Les principales différences entre le souverain de Dieu et la morale sont les suivantes:
- Champ d’application: La volonté souveraine englobe tous les événements; La volonté morale se concentre sur le comportement humain
- Révélation: La volonté souveraine est souvent cachée; La volonté morale est clairement révélée dans l'Écriture
- Réponse humaine: Nous nous soumettons à la volonté souveraine; nous obéissons à la volonté morale
- Résultat: La volonté souveraine s'accomplit toujours; La volonté morale peut être violée par la désobéissance humaine
Rappelons-nous que ces deux aspects de la volonté de Dieu ne sont pas en conflit en harmonie. La volonté souveraine de Dieu agit souvent par notre obéissance ou désobéissance à sa volonté morale d’accomplir ses desseins.
En quoi le libre arbitre est-il lié à la volonté de Dieu?
La relation entre le libre arbitre humain et la volonté de Dieu touche à l’un des mystères les plus puissants de notre foi. Il nous invite à contempler le délicat équilibre entre souveraineté divine et responsabilité humaine, une tension qui a engagé les théologiens, les philosophes et les croyants à travers les âges.
À la base, le libre arbitre fait référence à la capacité des êtres humains à faire des choix de leur propre gré, sans coercition extérieure. Ce concept est fondamental pour notre compréhension de la responsabilité morale et est profondément enraciné dans le récit biblique. Du choix d’Adam et Ève dans le jardin d’Éden à l’exhortation de Josué à «choisir aujourd’hui qui vous servirez» (Josué 24:15), l’Écriture affirme l’action humaine dans les décisions morales et spirituelles.
Pourtant, nous devons tenir cela en tension avec la réalité de la volonté souveraine de Dieu, qui, comme nous l’avons discuté, englobe tous les événements de la création. L’apôtre Paul lutte contre ce paradoxe dans Romains 9-11, affirmant à la fois l’élection de Dieu et la responsabilité humaine.
J’observe que cette interaction entre le libre arbitre et la volonté de Dieu reflète la complexité de la prise de décision et de la motivation humaines. Nos choix sont influencés par de nombreux facteurs – notre éducation, nos expériences, nos croyances et nos circonstances – mais nous les vivons comme librement faits. Ce sentiment subjectif de liberté coexiste avec la réalité du but primordial de Dieu.
Historiquement, différentes traditions théologiques ont mis l'accent sur divers aspects de cette relation. Les traditions augustinienne et réformée ont mis l’accent sur la souveraineté de Dieu, tandis que d’autres, comme la tradition arminienne, ont mis davantage l’accent sur le libre arbitre humain. La tradition catholique a cherché à maintenir un équilibre, affirmant à la fois la grâce divine et la liberté humaine.
Dans notre contexte moderne, la question du libre arbitre prend de nouvelles dimensions à la lumière des compréhensions scientifiques du comportement humain et de la neurobiologie. Pourtant, même si nous obtenons un aperçu de la base physique de la prise de décision, le mystère de la liberté humaine par rapport à la volonté de Dieu demeure.
Il est important de reconnaître plusieurs points clés dans cette relation:
- La souveraineté de Dieu ne nie pas la liberté humaine, mais crée le contexte dans lequel la vraie liberté peut exister.
- Notre libre arbitre est limité: nous ne pouvons pas choisir de faire quoi que ce soit en dehors de la volonté souveraine de Dieu.
- La prescience de Dieu de nos choix ne détermine pas ces choix.
- Notre libre arbitre est entaché par le péché, nécessitant la grâce de Dieu pour sa restauration.
Souvenons-nous que le libre arbitre n’est pas une autonomie absolue, un don qui nous permet de répondre librement à l’amour de Dieu et de participer à ses desseins. C'est à travers nos choix libres que nous pouvons aimer authentiquement Dieu et notre prochain, en accomplissant les plus grands commandements.
Cette compréhension du libre arbitre par rapport à la volonté de Dieu devrait nous inspirer un profond sens des responsabilités. Chaque choix que nous faisons a une signification, non seulement pour notre propre vie, mais aussi dans le déroulement du plan de Dieu pour le monde.
Qu’est-ce que Jésus a enseigné sur le fait de suivre la volonté de Dieu?
Les enseignements de Jésus sur la volonté de Dieu sont au cœur même de son message et de sa mission. Tout au long des évangiles, nous voyons le Christ insister constamment sur l’importance d’aligner nos vies sur le plan divin du Père.
Jésus a enseigné que suivre la volonté de Dieu est un acte d’amour et d’obéissance. Dans l’Évangile de Jean, il nous dit: «Si vous m’aimez, gardez mes commandements» (Jean 14:15). Cette simple déclaration révèle une vérité puissante: notre obéissance à la volonté de Dieu ne consiste pas simplement à suivre des règles pour exprimer notre amour pour Lui.
Jésus a également enseigné que la volonté de Dieu devait prévaloir sur nos propres désirs. Dans le jardin de Gethsémani, face à sa crucifixion imminente, Jésus a prié: «Père, si tu le veux, prends-moi cette coupe; mais ma volonté ne sera pas exaucée» (Luc 22:42). Ce moment poignant illustre la nature parfois difficile de la soumission à la volonté de Dieu, ainsi que la paix ultime qui découle de cette reddition.
Le Christ a souligné que suivre la volonté de Dieu ne concerne pas les apparences extérieures ou les rituels de transformation intérieure. Il critiquait les pharisiens en disant: «Ces gens m'honorent de leurs lèvres, leurs cœurs sont loin de moi» (Matthieu 15:8). Au lieu de cela, Jésus a enseigné que la véritable obéissance à la volonté de Dieu vient d’un cœur transformé.
Je vois dans les enseignements de Jésus une puissante compréhension de la nature humaine. Il a reconnu notre tendance à chercher notre propre voie, à résister à l'autorité et à nous concentrer sur les comportements externes plutôt que sur les motivations internes. Ses enseignements sur Dieu aborderont ces tendances humaines, nous appelant à un but plus élevé et à un mode de vie plus intégré.
Historiquement, nous voyons que les enseignements de Jésus sur la volonté de Dieu étaient révolutionnaires à leur époque. Dans une culture souvent axée sur le strict respect des lois religieuses, Jésus a souligné l'esprit de la loi et l'importance de l'amour et de la miséricorde. Il a enseigné que la volonté de Dieu n’est pas un fardeau à porter sur le chemin de la liberté et de l’accomplissement.
Jésus a également enseigné que suivre la volonté de Dieu est intimement lié au service des autres. Il a dit: «Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé» (Jean 6:38), et sa vie a été un exemple constant de service désintéressé.
Jésus a enseigné que suivre la volonté de Dieu est un acte d’amour, exige l’abandon de nos propres désirs, implique une transformation intérieure, conduit à la vraie liberté et s’exprime par le service aux autres. Puissions-nous, comme le Christ, chercher toujours à aligner notre vie sur la volonté du Père, en trouvant dans cet alignement notre véritable but et notre paix.
Y a-t-il dans la Bible des exemples de personnes qui suivent ou résistent à la volonté de Dieu?
La Bible est riche d’exemples d’individus qui suivent et résistent à la volonté de Dieu. Ces histoires ne servent pas seulement de récits historiques comme des miroirs dans lesquels nous pouvons voir nos propres luttes et triomphes reflétés.
Considérons d’abord ceux qui ont suivi la volonté de Dieu, souvent à un coût personnel élevé. Abraham, notre père dans la foi, illustre l’obéissance à la volonté de Dieu. Lorsqu’il fut appelé à quitter son pays natal pour une destination inconnue, «Abraham s’en alla, comme le Seigneur lui avait dit» (Genèse 12:1-4). Plus tard, lorsqu’on lui a demandé de sacrifier son fils Isaac, Abraham a de nouveau obéi, démontrant sa confiance ultime dans le plan de Dieu.
Moïse, malgré sa réticence initiale, a finalement suivi la volonté de Dieu de conduire les Israélites hors d’Égypte. Son voyage d'un berger bégayant au libérateur d'une nation montre comment Dieu peut travailler à travers nos faiblesses lorsque nous nous soumettons à Sa volonté.
Dans le Nouveau Testament, le fiat de Marie – son «oui» à devenir la mère de Jésus – est un puissant exemple d’alignement sur la volonté de Dieu. Elle a dit: «Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole pour moi s'accomplisse" (Luc 1:38), résonnent à travers l'histoire comme un modèle d'obéissance fidèle.
Mais la Bible dépeint aussi honnêtement ceux qui ont résisté à la volonté de Dieu. Jonas, appelé à prêcher à Ninive, s'est d'abord enfui dans la direction opposée. Son histoire nous rappelle que parfois, nous résistons à la volonté de Dieu par crainte ou par préjugé, mais Dieu travaille patiemment pour nous ramener sur son chemin.
Le roi Saül, choisi par Dieu pour diriger Israël, a désobéi à plusieurs reprises aux commandements de Dieu, conduisant à sa chute. Son histoire tragique sert d’avertissement sur les conséquences d’une résistance persistante à la volonté de Dieu.
Même Pierre, l’un des disciples les plus proches de Jésus, a momentanément résisté à la volonté de Dieu lorsqu’il a renié le Christ trois fois. Pourtant, cet échec est devenu un tournant, conduisant à un engagement plus profond dans le plan de Dieu pour sa vie.
Je vois dans ces récits bibliques une puissante compréhension de la nature humaine. Ils révèlent notre capacité à la fois de grande foi et de doute débilitant, notre potentiel d'obéissance désintéressée et de rébellion égoïste. Ces histoires nous réconfortent dans nos luttes et nous inspirent dans nos aspirations à suivre la volonté de Dieu.
Historiquement, ces exemples ont servi de puissants outils d'enseignement dans la tradition judéo-chrétienne. Ils ont façonné notre compréhension de la foi, de l'obéissance et de la relation humaine avec le divin.
Ces récits révèlent que suivre la volonté de Dieu n’est pas toujours facile ni immédiatement gratifiant. Beaucoup de ceux qui ont obéi à Dieu ont été confrontés à des défis majeurs – pensez à la persécution de Jérémie ou aux emprisonnements de Paul. Pourtant, la Bible montre constamment que s’aligner sur la volonté de Dieu conduit finalement à l’accomplissement et au but, même si le chemin est difficile.
Comment les chrétiens peuvent-ils aligner leurs désirs sur la volonté de Dieu?
Aligner nos désirs sur la volonté de Dieu est un voyage de toute une vie de croissance et de transformation spirituelles. Il ne s’agit pas d’un acte unique, mais d’un processus continu visant à ouvrir nos cœurs à l’amour de Dieu et à permettre à son Esprit de façonner nos aspirations les plus intimes.
Nous devons reconnaître que cet alignement n'est pas quelque chose que nous pouvons réaliser par pure volonté. C'est, fondamentalement, une œuvre de grâce. Comme nous le rappelle saint Paul, «c'est Dieu qui travaille en vous pour vouloir et agir afin d'accomplir son bon dessein» (Philippiens 2:13). Par conséquent, notre tâche première est de nous ouvrir à la présence transformatrice de Dieu dans nos vies.
La prière est essentielle dans ce processus. Grâce à une communication régulière et sincère avec Dieu, nous commençons à accorder nos cœurs aux Siens. Jésus lui-même nous a enseigné à prier: «Votre royaume vient, votre volonté est faite, sur la terre comme au ciel» (Matthieu 6:10). En priant sincèrement ces paroles, nous invitons Dieu à remodeler nos désirs selon Sa volonté parfaite.
S'immerger dans l'Écriture est une autre étape cruciale. Le psalmiste déclare: «Je désire faire ta volonté, mon Dieu; ta loi est dans mon cœur» (Psaume 40:8). En méditant sur la Parole de Dieu, nous laissons sa vérité pénétrer nos cœurs, en alignant progressivement nos pensées et nos désirs avec la sienne.
Je comprends que nos désirs sont profondément influencés par nos croyances, nos expériences et l'entreprise que nous conservons. Il est donc important de cultiver une vision chrétienne du monde, de rechercher des expériences qui nous rapprochent de Dieu et de nous entourer d’une communauté de croyants qui nous encouragent dans notre foi.
Pratiquer le discernement est également essentiel. Cela implique d'examiner dans la prière nos motivations et les conséquences potentielles de nos choix. Saint Ignace de Loyola a enseigné que lorsque nos désirs s’alignent sur la volonté de Dieu, nous éprouvons un sentiment de paix et de consolation. Apprendre à reconnaître ces mouvements intérieurs peut nous guider vers la volonté de Dieu.
Historiquement, la tradition chrétienne a souligné l'importance de l'auto-examen et de la confession. Ces pratiques nous aident à identifier les désirs qui ne sont pas alignés sur la volonté de Dieu et à rechercher son pardon et sa grâce transformatrice.
Il est important de se rappeler que l’alignement de nos désirs sur la volonté de Dieu ne consiste pas à supprimer notre individualité ou à nier nos émotions. Il s’agit plutôt de trouver notre vrai moi en Dieu. Comme l’a dit saint Augustin, «Nos cœurs sont agités jusqu’à ce qu’ils reposent en Toi».
Parfois, aligner nos désirs sur la volonté de Dieu implique d’embrasser la souffrance ou le sacrifice. Jésus lui-même a lutté avec cela à Gethsémani. Pourtant, il nous a montré que grâce à la confiance et à l’abandon, nous pouvons trouver la paix même lorsque la volonté de Dieu semble difficile.
Rappelez-vous que cet alignement est un processus graduel. Soyez patients avec vous-mêmes. Célébrez les petites victoires lorsque vos désirs s’alignent plus étroitement sur la volonté de Dieu. Et quand vous faiblissez, souvenez-vous de la miséricorde infinie de Dieu et recommencez.
Aligner nos désirs sur la volonté de Dieu implique de nous ouvrir à la grâce, de nous engager dans la prière et l’étude des Écritures, de cultiver une vision du monde et une communauté chrétiennes, de pratiquer le discernement, l’auto-examen et d’embrasser le chemin de la transformation. Puissions-nous tous, avec l’aide de Dieu, nous rapprocher de plus en plus de ce que Dieu désire, en trouvant dans sa volonté notre joie et notre accomplissement les plus profonds.
Qu’ont enseigné les premiers Pères de l’Église pour comprendre la volonté de Dieu?
Les Pères ont souligné que la compréhension de la volonté de Dieu est intimement liée à la connaissance de Dieu Lui-même. Saint Augustin, dans ses confessions, a écrit: «Tu nous as faits pour toi-même, ô Seigneur, et notre cœur est agité jusqu’à ce qu’il repose en toi.» Cette perspicacité puissante nous rappelle que la recherche de la volonté de Dieu ne consiste pas à découvrir un ensemble de règles pour entrer dans une relation plus profonde avec notre Créateur.
Les Pères ont également enseigné que l’Écriture est le principal moyen par lequel nous comprenons la volonté de Dieu. Saint Jérôme a déclaré: «L’ignorance de l’Écriture est l’ignorance du Christ.» Ils ont encouragé les croyants à s’immerger dans la Parole de Dieu, la voyant comme une révélation vivante du caractère et des desseins de Dieu.
De nombreux Pères, dont saint Jean Chrysostome, ont souligné le rôle de l’Église pour nous aider à comprendre la volonté de Dieu. Ils voyaient l'Église comme le corps du Christ, guidé par l'Esprit Saint, et donc comme une source cruciale de sagesse et de discernement.
Je trouve fascinant que les Pères aient reconnu l'interaction complexe entre la volonté humaine et la volonté divine. Saint Jean Cassien, par exemple, a beaucoup écrit sur la nécessité d'une synergie entre l'effort humain et la grâce divine dans la vie spirituelle.
Les Pères ont également enseigné que la compréhension de la volonté de Dieu exige souvent de la patience et de la persévérance. Saint Grégoire de Nysse a décrit la vie spirituelle comme une ascension continue, suggérant que notre compréhension de la volonté de Dieu s’approfondit avec le temps à mesure que nous grandissons dans la foi et la vertu.
Historiquement, nous voyons que les enseignements des Pères sur la volonté de Dieu ont été façonnés par les défis de leur époque. Face à la persécution, ils ont souligné la volonté souveraine de Dieu et l’appel à la fidélité même dans la souffrance. Au fur et à mesure que l’Église grandissait et faisait face à des conflits internes, ils ont souligné l’importance de l’unité et de l’obéissance à la volonté de Dieu révélée par l’Église.
Les Pères ont également reconnu que la volonté de Dieu se révèle souvent dans les circonstances de notre vie. Saint Basile le Grand a encouragé les croyants à considérer chaque situation comme une occasion de discerner et de suivre la volonté de Dieu.
De nombreux Pères, dont saint Athanase, ont enseigné que la révélation ultime de la volonté de Dieu se trouve dans la personne de Jésus-Christ. En étudiant la vie et les enseignements du Christ, ont-ils soutenu, nous comprenons le cœur de la volonté de Dieu pour l’humanité.
Les Pères n'étaient pas naïfs quant aux difficultés à discerner la volonté de Dieu. Saint Grégoire le Grand a écrit à propos de la «nuit noire de l’âme», reconnaissant qu’il y a des moments où la volonté de Dieu semble obscure ou difficile.
Pourtant, ils ont toujours enseigné que chercher à comprendre et à suivre la volonté de Dieu est le chemin vers la vraie liberté et l’accomplissement. Comme saint Irénée l’a magnifiquement exprimé, «la gloire de Dieu est un être humain pleinement vivant».
Les enseignements des Pères de l’Église sur la compréhension de Dieu nous offriront un riche héritage. Ils nous rappellent que cette compréhension vient en connaissant Dieu, en étudiant les Écritures, en participant à la vie des persévérant patiemment dans la foi et en suivant l'exemple du Christ. Puissions-nous, comme ces grands saints qui nous ont précédés, chercher continuellement à comprendre et à nous aligner sur la volonté parfaite de Dieu.
Comment les chrétiens doivent-ils réagir lorsque la volonté de Dieu semble difficile ou douloureuse?
Il y a des moments dans notre cheminement de foi où la volonté de Dieu peut sembler difficile, voire douloureuse. Dans ces moments, nous sommes appelés à une confiance plus profonde et à un abandon plus puissant. Explorons comment nous pourrions répondre à de tels défis avec foi, espérance et amour.
Nous devons reconnaître nos sentiments. Ce n’est pas un péché de trouver la volonté de Dieu difficile ou d’éprouver de la douleur en la suivant. Même notre Seigneur Jésus, dans le jardin de Gethsémani, a exprimé son angoisse en disant: «Mon Père, si cela est possible, que cette coupe me soit enlevée» (Matthieu 26:39). Pourtant, il a immédiatement suivi en disant: «Mais pas comme je veux comme vous voulez.» Cela nous enseigne que nous pouvons être honnêtes avec Dieu au sujet de nos luttes tout en choisissant de nous soumettre à Sa volonté.
Je comprends que la suppression de nos émotions peut conduire à une détresse spirituelle et psychologique. Au lieu de cela, nous devrions apporter nos peurs, nos doutes et notre douleur à Dieu dans la prière. Les Psaumes fournissent de beaux exemples d'une telle communication honnête avec Dieu.
Nous devons nous rappeler que la perspective de Dieu est infiniment plus large que la nôtre. Comme nous le rappelle le prophète Ésaïe: «Car mes pensées ne sont pas tes pensées, et tes voies ne sont pas mes voies», déclare le Seigneur (Ésaïe 55:8). Ce qui nous semble difficile ou douloureux peut faire partie d'un plan plus vaste que nous ne pouvons pas encore voir.
Historiquement, nous trouvons de nombreux exemples de Dieu travaillant dans des circonstances difficiles pour apporter le bien. Pensez à Joseph, vendu en esclavage par ses frères, qui ont dit plus tard: «Tu avais l'intention de me faire du mal, Dieu l'a voulu pour de bon pour accomplir ce qui est en train d'être fait, pour sauver de nombreuses vies» (Genèse 50:20).
Face à un aspect difficile de la volonté de Dieu, il peut être utile de rechercher la sagesse auprès de croyants mûrs et de directeurs spirituels. La communauté chrétienne est censée être une source de soutien et d'orientation en ces temps. Comme le dit Proverbes, «les plans échouent faute de conseil avec de nombreux conseillers qu’ils réussissent» (Proverbes 15:22).
Nous devrions aussi puiser notre force dans les promesses de l'Écriture. Saint Paul nous assure qu’«en toutes choses, Dieu agit pour le bien de ceux qui l’aiment» (Romains 8:28). Cela ne signifie pas que tout sera facile, cela signifie que Dieu peut tirer le bien même des situations les plus difficiles.
Nous pouvons trouver le courage de savoir que le Christ lui-même a marché sur le chemin de la souffrance dans l’obéissance à la volonté de Dieu. L’auteur d’Hébreux nous rappelle de «fixer nos yeux sur Jésus, le pionnier et le perfectionneur de la foi» (Hébreux 12:2). Son exemple peut nous inspirer dans nos propres moments de difficulté.
Il est important de se rappeler qu’embrasser la volonté de Dieu, même lorsque c’est difficile, peut conduire à une croissance spirituelle. Saint Jacques écrit: «Considérez la joie pure, chaque fois que vous faites face à des épreuves de toutes sortes, parce que vous savez que l'épreuve de votre foi produit la persévérance» (Jacques 1:2-3).
Enfin, lorsque la volonté de Dieu semble difficile ou douloureuse, répondons avec confiance, honnêteté, persévérance et amour. Apportons nos luttes à Dieu dans la prière, recherchons la sagesse de notre communauté de foi, tirons notre force de l'Écriture et suivons l'exemple du Christ. Et rappelez-vous toujours, comme saint Paul l'a magnifiquement exprimé, «Je peux faire tout cela à travers celui qui me donne la force» (Philippiens 4:13).
Que Dieu nous accorde la grâce d'embrasser Sa volonté, même dans les temps difficiles, en nous confiant dans Son amour et Sa sagesse infinis. Car c'est souvent à travers ces moments difficiles que Dieu nous façonne le plus profondément, nous rapprochant de Lui et de la plénitude de vie qu'Il désire pour nous.
